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Le Don

sculpture en bronze et acier corten

largeur 166 cm

épaisseur 46 cm

hauteur 175 cm

date de réalisation 2009

le don livio.jpg

Livio BENEDETTI - Sculpteur d'Âme

Le choix de l'emplacement de cette œuvre jouxtant le parvis de l'Eglise peut paraître une évidence. La symbolique forte "du don" et son traitement humaniste peuvent faire référence à l'Eglise Chrétienne. C'est d'ailleurs avec cette vision sociétale que fut réfléchie cette sculpture puisqu'il s'agit d'une commande de la Commune d'Albens pour sa maison de retraite.

Livio BENEDETTI y intègre sa réflexion sur le partage et la transmission, dans une œuvre simple en apparence. 

On remarque tout d'abord que les mains sont de tailles légèrement différentes, illustrant des âges différents. 

Ensuite, si les paumes ouvertes figurent bien le don, elles s'inscrivent dans un cadre. Le don, ainsi présenté, n'est pas d'un inconnu vers un autre, mais enclos dans une intimité. 

Pour l'artiste issu d'une famille de bâtisseurs, le lien symbolique se fait directement entre le rectangle et la maison, le foyer, la famille... 

Cette forme architecturale implique une construction dans et avec le temps en opposition à tout ce qui pourrait être fortuit.

De plus si les mains sont représentées ouvertes, elles ne se transmettent rien de tangible. Le don est immatériel, pas plus qu'il n'a de donneur ni de receveur... une valeur cher à l'artiste. Le don est un mouvement gratuit qui n'a pas de direction dans le cadre d'une relation intime. 

Enfin pour aller un peu plus loin, le choix des matériaux n'est pas anodin non-plus. Le bronze est depuis toujours un matériau classique de la sculpture humaine. En revanche l'acier, et ce type d'acier en particulier, l'est beaucoup moins. Le corten est un acier dont l'oxydation préserve le métal de la dégradation. Il est le mieux placé pour montrer la résistance au temps qui passe. Il souligne par sa rouille la temporalité d'un élément tout en signifiant son inaltérabilité.

L'artiste intègre intelligemment des valeurs militantes à son œuvre sans pour autant être moralisateur puisqu'il intitule cette sculpture assez modestement "le Don".

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