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Galerie Harmattan
40, rue Saint Jean 74120 Megève FRANCE
Tel. +33 (0)6 67 01 93 81



La femme, bien plus que l'homme, a toujours suscité émerveillement et créativité. Que ce soit en peinture ou en sculpture le sujet féminin est l'un des grands thèmes artistiques depuis des millénaires. Qu'il ait pu être sacré, on ne s'y trompe pas, les pensées qui sous-tendent les gestes sont probablement toujours profanes, non pas nécessairement sexuelles ou érotiques. Mais humains, contraints de passions.

La beauté est souvent associée à ses canons qui évoluent au cours du temps mais qui tous sont corollaire de la jeunesse. Ainsi beauté et jeunesse vont de paire dans l'art, tandis que dans la réalité du siècle, ce rapport est heureusement moins intransigeant. Bien sûr l'art rend compte ici et là des beautés marquée par le temps, de beautés alternatives qui ne déméritent pas sur leur piédestal, ou encore de femmes qu'il a fallu portraiturer sur commande et avec tact... mais il faut reconnaître que rares doivent être les Vénus fanées, les Aphrodites fripées, les Saintes Vierges au crépuscule de leur vie. C'est seulement dans une récente acceptation de l'imperfection comme potentielle source de beauté que cette beauté est elle-aussi mise en scène.


D'un point de vue général la beauté est associée à la jeunesse et à la féminité. La raison me semble plus humaine que culturelle : la beauté a toujours ému les artistes qui y sont sensible par nature. Ils ont toujours voulu lui rendre hommage et se l'approprier d'une certaine manière. Beauté absolue qui émerveille simplement. Ou beauté philosophique entremêlée à la jeunesse et qui fait le contrepoint à la temporalité dont l'artiste a conscience. Peut on parler de Faust... ou de tous ces personnages qui brûlent d'un amour impossible pour des femmes plus jeunes? L'artiste, doublé d'une sensibilité exacerbée au beau, est l'un d'eux : conscient de sa propre condition il contemple la fraicheur qui lui échappe et conçoit ses oeuvres comme des objets magiques.

Et quelle puissance ou quelle force faut-il pour contraindre une énergie aussi folle et aussi puissante que la beauté dans une peinture ou une sculpture? Quelle magie l'artiste maitrise-t-il pour insuffler des sentiments aussi complexes dans une oeuvre?



Qu'il soit d'ailleurs un homme ou une femme, l'artiste travaille le sujet féminin comme une louange. Les supports et les styles sont innombrables, mais tous se rejoignent sur ce point : tenter d'incarner la beauté dans son absolue.

La muse sous-jacente a peut être disparu dans le sujet final mais toute son énergie en a été captée, distillée dans l'objet d'art comme si c'était une amulette.


Le sujet féminin peut être le support d'un mythe comme d'une anecdote, représenter une divinité, une reine ou une blanchisseuse (Toulouse-Lautrec)... déterminer une pose ou un instant en équilibre et ne représenter la femme que dans un instant suspendu. Il doit cependant et nécessairement être beau dans l'absolu. Sans doute répond-il à une esthétique propre à l'artiste, en tout cas il est beau.



Dernière mise à jour : 24 déc. 2024

La femme, bien plus que l'homme, a toujours suscité émerveillement et créativité. Que ce soit en peinture ou en sculpture le sujet féminin est l'un des grands thèmes artistiques depuis des millénaires. Qu'il ait pu être sacré, on ne s'y trompe pas, les pensées qui sous-tendent les gestes sont probablement toujours profanes, non pas sexuelles ou érotiques, mais humaines, contraintes de passions.


La beauté est souvent associée à ses canons qui évoluent au cours du temps mais qui tous sont corollaire de la jeunesse. Ainsi beauté et jeunesse vont de paire dans l'art, tandis que dans la réalité du siècle, ce rapport est heureusement moins intransigeant. Bien sûr l'art rend compte ici et là des beautés marquée par le temps, de beautés alternatives qui ne déméritent pas sur leur piédestal, ou encore de femmes qu'il a fallu portraiturer sur commande et avec tact... mais il faut reconnaître que rares doivent être les Vénus fanées ou les Aphrodites au crépuscule de leur vie. C'est seulement dans une récente acceptation que l'imperfection qui déroge aux canons est elle-aussi mise en scène comme source de beauté.


D'un point de vue général la beauté est associée à la jeunesse et à la féminité. La raison me semble plus humaine que culturelle : la beauté a toujours ému les artistes qui y sont sensible par nature. Ils ont toujours voulu lui rendre hommage et se l'approprier d'une certaine manière. Beauté absolue qui émerveille simplement. Ou beauté philosophique entremêlée à la jeunesse et qui fait le contrepoint à la temporalité dont l'artiste saisit le tragique. Peut on parler de Faust... ou de tous ces personnages qui brûlent d'un amour impossible pour des femmes plus jeunes? L'artiste, doublé d'une sensibilité exacerbée au beau, est l'un d'eux : trop conscient de sa propre condition il contemple, la fraicheur qu'il a perdu autant que celle qu'il ne peut atteindre et conçoit ses oeuvres comme des objets magiques.

Et quelle puissance ou quelle force faut-il pour contraindre une énergie aussi folle et aussi puissante que la beauté dans une peinture ou une sculpture? Quelle magie l'artiste maitrise-t-il pour insuffler des sentiments aussi complexes dans une oeuvre? Amour beauté désespoir et l'espoir aussi!




Qu'il soit d'ailleurs un homme ou une femme, l'artiste travaille le sujet féminin comme une louange. Les supports et les styles sont innombrables, mais tous se rejoignent sur ce point : tenter d'incarner la beauté dans son absolue.

La muse sous-jacente a peut être disparu dans le sujet final mais toutes son énergie en a été captée, distillée dans l'objet d'art comme s'il s'agissait d'une amulette.


Le sujet peut être le support d'un mythe comme d'une anecdote, représenter une dieu, une reine ou une blanchisseuse (Toulouse-Lautrec)... déterminer une pose ou un instant en équilibre et ne représenter le sujet que dans un instant suspendu. Sans doute répond-il à une esthétique propre à l'artiste, en tout cas il est beau.


Il doit cependant et nécessairement être beau dans l'absolu.


Dernière mise à jour : 18 déc. 2022




Julien Allègre fait partie des artistes qui représentent les choses non-tangibles comme le temps, les sentiments, comme l'atmosphère, la temporalité... comme ces choses que l'on ne parvient pas à verbaliser.


sculpture en acier corten de l'artiste Julien Allègre : "Hiver"
"Hiver" 2015 330x140x70 collection privée

Cet artiste que l'on aimerait classer parmi les expressionnistes (en passant outre l'anachronisme et les diverses obédiences) rattache volontiers sa figuration à celle, puissante, du peintre américain De Kooning, mais aussi aux sculpteurs tels que Zadkine (expressionniste canal historique) ou Calder (pour ses stabiles) pour leur puissance évocatrice. Pourtant il n'a de maître que lui, que son imaginaire et son aptitude à faire parler une silhouette, une forme, une présence... "Des gardiens" se plait-il à expliquer. Ces silhouettes et ces formes sont usées, érodées et semblent être des témoins de temps passés.

Ces humains étranges et captivants portent sur eux les traces d'une mutation : ils paraissent fragiles dans leur dentelle d'acier, et pourtant solidement ancrés. Julien Allègre use du vide et du plein. Il laisse notre oeil composer un corp, chercher un visage, découvrir les membres... comprendre et ressentir l'être que l'artiste représente...




"Temps des vents" 2016 350x150x80 Brouillard de Lacoste
"Temps des vents" 2016 350x150x80 Brouillard de Lacoste

Les oeuvres de Julien Allègre grandes et petites sont des projections mentales. A la fois des souvenirs et des prédictions. Ces hommes prennent parfois la forme d'êtres transitoires : il se font alors chrysalides, comme s'ils attendaient l'éclosion. Parfois poissons, d'autres fois oiseaux avec de grandes ailes d'acier ou de bronze. L'expressionnisme de Julien Allègre prend cette forme toute particulière, écologique presque, où la nature et l'humain se mélangent.


L'artiste travaille aussi plus spécifiquement sur sur le thème animalier. Il ne représente pas des animaux au sens propre, mais les évoques au travers d'expressions de puissance. C'est ainsi qu'est née sa série des "bêtes". Des abstractions qui figurent ce qu'est la force réelle, sans jamais nommer l'animal. Ses "bêtes", comme ses humains habitent un univers hors du Temps, hors du Monde, et pourtant ils s'y intègrent avec une justesse merveilleuse.


Vénus Rouge (sous un tableau de Boticelli au Petit Palais d'Avignon 2017)
"Vénus Rouge" (sous un Botticelli au Petit Palais d'Avignon 2017)

La prouesse de ce jeune artiste réside dans son univers démesurément puissant. Et à la manière des grands expressionnistes, la beauté brutale de son oeuvre apparaît délicate et raffinée propre à s'intégrer dans les plus beaux lieux tout autant qu'à y infuser sa présence captivante.


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