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Galerie Harmattan
40, rue Saint Jean 74120 Megève FRANCE
Tel. +33 (0)6 67 01 93 81

Dernière mise à jour : 18 août 2019



Il n’y a pas d’artiste qui soit une tautologie, hermétique au monde, produisant sans connaissances ni influences… Tout vient de quelque part. La génération spontanée n’existe pas. Pas plus en biologie qu’en art ou pour n’importe quoi d’autre. Rien ne nait par hasard.

Sans essayer de deviner pour quelle raison un artiste nait ou devient artiste, son travail, lui, est toujours le fruit de quelque chose, d’une rencontre, d’une évolution, d’une maturation… de l’Histoire, d’une histoire, de techniques apprises, appliquées, améliorées… mais dans tous les cas : son œuvre nait du travail.

L’image de la forge s’impose à moi. Le désir d’expérimenter, de s’exercer, de travailler laborieusement avant d’acquérir dextérité. De cet apprentissage adjoint de ses propres idées et de sa propre expérience … d’erreurs en découvertes … de découvertes remises en causes, reformulées, déformées, forgées à nouveau… dès lors l’artiste ne travaille plus, il œuvre.

Etre artiste c’est être forgeron. C’est recommencer. Recommencer. Chercher le beau, l’excellence, ou pas forcément : cela peut être de chercher la justesse. Le beau viendra de lui-même. Glaner des idées, formes ou techniques, les adopter, les dépasser. Chercher ! et travailler !

Il n’y a pas d’artiste génial qui n’aie jamais mis de la sueur dans son labeur. Comme pour tout, le travail est à la base. La chance peut intervenir. Mais la chance fait partie du travail.

L’art est un travail de forge. On part d’un matériau dur, un concept compact, une vue mentale qui ne s’effiloche pas, une obsession. On n’attend rien de ce matériau, sauf de l’ouvrager selon un dessein. Alors par la réflexion sans relâche et par l’action, l’artiste l’assouplit.

Travaillé, ployé, amélioré, retravaillé, ployé à nouveau… le matériau reçoit lentement ce supplément d’âme pour devenir autre chose. C’est là, c’est encore un peu diffus, un peu confus… mais du matériau compact et dense nait la matière propre à exprimer une forme et des sentiments.

Combien d’esquisses, combien de coups de ciseaux dans la pierre et de pierres cassées… l’œuvre nait. Non pas l’œuvre au féminin, mais l’œuvre au masculin, car il n’est pas question d’une seule œuvre, mais de l’ensemble de l’oeuvre. De l’ensemble qui grandit, progresse, va vers quelque chose, qui tend à l’absolu de beauté ou de justesse auquel l’artiste est dédié.

Telle une lame damassée qui n’est belle que par la multitude des couches qui la compose, l’œuvre d’un artiste n’est beau et considérable que par la multitude des œuvres qui le compose. Cet oeuvre, il n’est juste que par les innombrables assauts qu’a porté l’artiste pour atteindre cette justesse… Et à la fin, à la toute fin, l’ampleur et la régularité du travail sont un sous-jacent primordial à la qualité d’une œuvre d’art en particulier, comme à la beauté d’une lame damassée…



Les animaux de cette artiste basque fascinent par leur trait et leur mouvement. Qu’il s’agisse de taureaux, d’ours ou de vaches, chacun de ces animaux est représenté dans une attitude pleine de vie. Loin des portraits d’autres artistes Méña représente la vie : son trait est sûr, dynamique, plein de force et de vigueur, tandis que les larges aplats de couleurs, les papiers et tissus collés offrent de la texture au sujet.

Cet ours brun nous montre une autre facette du talent de Méña : celle d’user des supports inattendus comme ici l’aluminium. L’ours se détache ainsi d’un fond qui loin d’être uni (comme ce que laisse apparaitre la photo) est au contraire changeant en fonction de la lumière du jour.

oeuvres disponibles de Méña





Les premiers centimètres de neige sont tombés, bien peu pour envisager de sortir les skis… mais avec eux les températures ont chuté et chacun s’emmitoufle pour faire face à l’hiver qui arrive. Le ciel est bas, les cols remontés. Les vitrines sont quasi toutes décorées ou tout au moins le seront dans les prochains jours… dont la mienne !

L’hiver arrive et avec lui le tumulte des saisonniers, les inaugurations, les illuminations…

on s’active on se précipite ! je reçois cette semaine les dernières œuvres qu’il me manque : celles de Daniel Castan, de YaNn Perrier, d’Annie Cotterot et de Livio… encore quelques fauves de Lise Vurpillot et de nouvelles sculptures de Daniel Favre, et je serai prêt !

Parmi les pièces que j’ai reçues tout récemment il y a un quadriptique de Meña représentant un taureau. Son titre : le Sublime. Car effectivement il l’est, sublime ! 1m60 de haut sur de 2m de long. Une très belle pièce, très réussie ! « elle a de la gueule » comme on dit ! Et son prix des plus raisonnables saura finir de séduire la clientèle.



Il y a aussi Brigitte la girafe, une peinture de Lise Vurpillot de 1m par 1m représentant la tête du jouet pour enfants que nous avons tous mâchouillé dans notre petite enfance. Un clin d’œil tant à son univers de l’illustration jeunesse, qu’à la savane qu’elle affectionne. Là encore Lise fait preuve d’un grand savoir-faire de coloriste pour nous offrir un mariage en douceur de violets, de verts et d’oranges.



Une remarque tout de même : pour quelle raison « Brigitte » ne s’est pas intitullée « Sophie »… répondre à cette question vous donnera l’expliquation des titres que Lise donne à ses peintures. Pour vous donner un indice, les autres titres sont Rod, Hugh, Satie…


Parmi les œuvres de Livio que je vais recevoir, le « Toro 14 » aussi appelé le « Toro rond » de taille moyenne, une œuvre qui rejoindra le magnifique Toro Rosso ainsi que l’allègre Toro Amoureux.





Les chiens et chevaux de Tristan Haenzel dont un extraordinaire Danois arlequin sur fond rouge. Une toile de 1m20 sur 1m, toute en contraste noir et blanc sur fond rouge ! beau, très beau…




Et bien sûr, une merveilleuse découverte : Daniel Favre ! ses bronzes superbes, forts sans concession ! Un travail que j’aime profondément qui rencontrera un grand succès, c’est ma prédiction ! car pour rencontrer le succès il faut un artiste doué et des prix justes. Le bronze est souvent cher car le travail de fonderie a un coût certain… et les artistes peu connus qui les réalisent ont besoin de financer assez vite leurs œuvres pour continuer à sculpter. Ici, en plus d’être superbes, les pièces de Daniel Favre sont tout à fait abordables. Il y a un décalage entre la maturité, la qualité exceptionnelle des sculptures (fondues chez Barthélémy) et leur coût qui n’est pas soumis aux nécessités/prétentions des jeunes sculptures. Ainsi elles sont à mon sens sous-cotées. Mais le marché n’aimant pas cela, il est certain que leur prix va monter très vite. Un excellent travail à des prix exceptionnellement abordables.

Pour peu que l’on aime, il faut se laisser tenter !

demie lune Daniel favre

L’hiver arrive, et j’ai hâte !



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